Dans le cadre du protocole de fin de grève signé à la suite du mouvement pour un plan de rattrapage d’urgence pour la Guyane de mars 2025, un nouveau groupe de travail s’est tenu le lundi 13 octobre 2025.
Concernant le recrutement et la formation des Interlocuteurs en Langues Maternelles (ILM), si la totalité des postes ouverts sont pourvus, cela portera à 48 le nombre d’ILM en activité. L’intersyndicale tient à souligner que ces timides progrès restent très en deçà de sa demande d’une nouvelle promotion de 40 ILM et a rappelé la nécessité de formation didactique et universitaire, et d’accompagnement des ILM, pour leur permettre d’obtenir a minima un niveau licence.
Le point sur la didactique en contextualisation a été renvoyé à une prochaine réunion.
Concernant l’offre de formation de l’Université de Guyane, l’intersyndicale a fait part de ses préoccupations concernant le discours de la gouvernance de l’UG sur les critères de « soutenabilité » des formations qui pourrait se traduire par des fermetures de diplômes dans un contexte budgétaire contraint.
Pour les constructions scolaires dans le premier degré, les représentants de la Préfecture ont indiqué que certaines communes avaient déposé des dossiers pour 2026 et que désormais les rénovations et extensions d’écoles ou de groupes scolaires étaient éligibles à ces fonds issus des accords de Guyane de 2017.
Dans le second degré, l’intersyndicale se félicite des premières avancées dans la mise en œuvre de la programmation de 12 nouveaux établissements en 4 ans. La priorité n°1 porte sur 4 nouveaux collèges à 600 élèves et 1 cité scolaire (collège-lycée lié à l’IFAS), la priorité n°2 sur 1 collège et 1 lycée et la priorité n°3 sur 2 collèges et 2 lycées.
L’intersyndicale a également rappelé aux services de l’Etat présents, que c’est justement l’Etat qui détenait quasiment tout le foncier et qu’il devait le mettre à la disposition des collectivités pour avancer sur la planification des établissements scolaires actés et à venir.
Pour autant, l’intersyndicale a rappelé que sa revendication portait sur 12 collèges et 8 lycées et qu’il est donc indispensable de commencer à réfléchir à une nouvelle programmation après 2028.
Le projet de circulaire sur la préparation de rentrée 2026 a été présenté. En l’état, elle ne répond pas aux revendications de l’intersyndicale en termes d’effectifs dans les classes, soit 12 en GS-CP-CE1, 20 en PS-MS-CE2-CM1-CM2, 20 en collège REP+, 24 en collège hors REP+, 25 en seconde et 30 dans le cycle terminal.
Les « objectifs cibles » définis par le Recteur devront impérativement converger avec les revendications de l’intersyndicale.
Ce point est essentiel et, sans réel effort prenant en compte les spécificités de l’enseignement en Guyane qui justifient pleinement les revendications en termes d’effectifs par classe, l’intersyndicale n’hésitera pas à appeler à de nouvelles mobilisations.
L’intersyndicale éducation reste donc unie et poursuivra son action pour que le « plan de rattrapage d’urgence pour l’éducation en Guyane » devienne réalité.