13 novembre 2023

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« TOP CHEFS », les chefs d’établissement dans toute leur splendeur : Le TOP de la rentrée 2023 !

« TOP CHEFS », les chefs d'établissement dans toute leur splendeur : Le (…)
Dans les établissements... L’analyse du SNES – FSU :
1. Au lycée Léon Gontran Damas, la direction a tenté d’interdire à toute une équipe disciplinaire de se rendre à une formation pour laquelle chaque collègue avait reçu une convocation ! Le SNES-FSU rappelle à tous les collègues que les chef-fes d’établissement n’ont pas le pouvoir de s’opposer à la participation d’une formation au PAF si les collègues ont reçu une convocation en bonne et due forme. En effet, ces convocations émanent du rectorat, valent ordre de mission, et sont signées par délégation pour monsieur le Recteur qui jusqu’à preuve du contraire, est toujours le supérieur Hiérarchique de nos chef-fes d’établissement !
Pire, en leur refusant les demandes d’autorisation d’absence (que les collègues n’ont pas à demander dans cette situation), elle les pousse à se mettre en faute vis-à-vis de l’administration.
2. Aux collèges Gérard Holder et Victor Schoelcher, les directions se sont tout simplement prises pour monsieur le Recteur ! En effet, elles se sont permises de donner un avis, voir de refuser la participation de certain-es collègues à des formations syndicales. Pour le SNES-FSU, les textes encadrant le droit syndical sont pourtant très clairs, encore faut-il (savoir) les lire ! Nous rappelons que chaque collègue a le droit à 12 journées d’absences (augmentées des éventuels délais de route) pour participer à des formations syndicales. Ces formations ne donnent pas lieu à convocation car elles sont labellisées et déclarées auprès du recteur. La demande d’autorisation d’absence est adressée (au minimum 1 mois avant la formation) au supérieur hiérarchique, c’est-à-dire au recteur (en effet nos chef-fes, ne leur déplaise, ne sont que nos supérieurs fonctionnels), qui est le seul à pouvoir s’y opposer.
Sans réponse du recteur 15 jours avant la formation, l’autorisation est réputée accordée.
3. Au collège Ho-Ten-You, la direction a menacé un-e collègue d’un retrait de trentième voir du retrait de la pondération pour une absence à un « temps de concertation REP+ » ! Le SNES-FSU rappelle à tous les collègues affectés en REP+ que la pondération a été mise en place pour prendre en compte le temps de travail accru des collègues affectés dans ces établissements. La pondération ne doit donner lieu à aucune contrepartie !
D’ailleurs, il n’existe aucun texte instituant ce temps de concertation REP+ et/ou le faisant entrer dans nos obligations réglementaires de service. Une absence à un temps de concertation REP+ ne peut donc donner lieu à la suppression d’un trentième. Quant à retirer la pondération au collègue, cette cheffe d’établissement se prend carrément pour monsieur le Ministre puisque cette mesure est statutaire et ne peut être modifiée que par décret !
4. Au collège la Canopée, la direction a envoyé une note de service expliquant que dans le cadre des remplacements de courte durée, elle sollicitera en priorité les collègues laissés sans classe pour cause de sortie pédagogique, stage ou voyage scolaire ! Encore une fois, la compétence « lire et Comprendre » (cycle 2) ne semble pas maîtrisée par cette direction. En effet, le décret n°2023-732 du 8 août relatif aux remplacements de courte durée est limpide, et notamment lorsqu’il précise qui le chef d’établissement peut solliciter pour ces remplacements.
Ce sont en priorité les collègues ayant signé un pacte puis, à défaut, d’autres collègues volontaires qui doivent être sollicités.
Le SNES-FSU rappelle aux collègues concernés, que lorsqu’ils sont laissés sans élèves parce qu’une classe est en sortie et que la direction ne leur a pas demandé d’être accompagnateurs, ils ne sont redevables d’aucune heure.
5. Au collège Albert Londres, la direction refuse qu’un-e enseignant-e soit accompagné-e d’une représentant-e des personnels lors d’un entretien. Le SNES-FSU rappelle que chaque agent de la fonction publique a le droit d’être accompagné par un-e représentant-e des personnels lors d’un entretien avec ses supérieurs hiérarchiques ou fonctionnels.
Il n’y a cependant aucun texte qui nous permette de l’imposer… Dans les faits, si l’entretien est à l’initiative de la direction, elle ne peut s’y opposer sinon l’entretien n’a tout simplement pas lieu !
Cela peut poser problème dans les cas où la demande d’entretien émane de l’agent qui souhaite faire respecter son droit. Dans ce cas, le refus de la direction doit conforter l’agent sur le fait qu’il est effectivement dans son bon droit et que son chef s’apprête à dire ou faire n’importe quoi !
Le SNES-FSU incite vivement les collègues se trouvant dans de telles situations à nous alerter au plus vite afin que nous puissions les accompagner directement auprès du recteur dans
leur demande.
6. Au collège VI de Saint-Laurent du Maroni, la direction s’est permise de dire aux collègues, que puisque la rentrée était décalée, chacun d’entre eux devait effectuer 35 heures de tâches administratives hebdomadaires jusqu’à l’accueil des élèves ! Une telle méconnaissance des statuts et des textes laisse présager le pire pour le fonctionnement à venir de ce tout nouvel établissement de l’ouest guyanais.
Le SNES-FSU rappelle à ce chef d’établissement que nos obligations réglementaires de service sont très claires et n’incluent aucune tâche administrative en lien avec l’inscription des élèves. En agissant de la sorte, il reporte sur les enseignant-es les conséquences de l’impréparation de la rentrée qui est de sa compétence et de celle des services du rectorat.
Il est important de rappeler qu’en Guyane, plus qu’ailleurs, l’ouverture d’un nouvel établissement n’est pas un long fleuve tranquille et que les équipes ont besoin de temps pour monter des projets, faire le travail d’équipe nécessaire à un enseignement cohérent, adapter leurs séances et séquences aux conditions d’exercice, etc. Les collègues n’auraient donc pas chômé pendant cette période !
Il nous semble toutefois important de souligner que suite à l’intervention du SNES-FSU auprès du cabinet du recteur, le chef d’établissement a reconnu son erreur et s’est excusé auprès des collègues.
7. Au collège Albert Londres (encore !), la direction n’a toujours pas compris comment appliquer la pondération et impose 20h devant élèves à certain-es enseignant-es. Cette situation n’est malheureusement pas un cas isolé. En Guyane, de nombreux chef-fes d’établissement REP+ font semblant (mais en est-on sûr ?) de ne pas savoir lire les textes relatifs à nos obligations réglementaires de service et aux heures supplémentaires imposables.
Ces textes sont pourtant très clairs et précisent que les mécanismes de pondération doivent être appliqués en amont du calcul des heures supplémentaires imposables.
Dans de telles situations, les chefs expliquent souvent qu’à cause des collègues concerné-es, ils vont devoir refaire (et dégrader) tous les EDT faisant ainsi pression sur elles-eux. Le SNES-FSU rappelle que ce n’est aucunement de la responsabilité des collègues mais bien de celle des chef-fes qui auraient dû, en amont, s’assurer que celles-ceux-ci étaient volontaires pour effectuer les HSA au-delà de celles qui
sont imposables.